3 mai 2009
7
03
/05
/mai
/2009
11:04
Débat Christian Laborde - Simon Casas
Organisé par le Figaro-Magasine
Organisé par le Figaro-Magasine
Dans ce débat, accessible dans la vidéo ci-dessous, et comme dans toutes ses interventions, toujours les mêmes envolées lyriques de la part de Simon Casas pour masquer la réalité violente et cruelle de la corrida... Comme on le voit dans l'enregistrement, il est capable d'utiliser n'importe quel argument pour trouver de l'esthétique et de la beauté dans la maltraitance et la torture des taureaux qui sont pratiquées dans une arène.
Quelques arguments fumeux de Simon Casas en réponse à Ch. Laborde :
Si la corrida était ce spectacle effroyable que vous décrivez, je n'aimerais pas la corrida (!!)
Si la corrida faisait de moi un être inculte, abruti, sadique, stupide, je n'aurais jamais été torero.(!!)
La corrida c'est la rencontre de l'humain et de l'animal dans une magie que la société ne s'est pas préparée, c'est effectivement la reconnaissance mutuelle et on pourrait parler d'un phénomène de transfert... J'ai gagné en animalité et l'animal a gagné de l'humain..(!!)
Donc, selon Simon Casas et ses amis aficionados, tout le rituel de la corrida, à savoir : le supplice de la pique - entraînant des blessures graves et irréversibles et dont le but est de diminuer considérablement le potentiel physique et psychologique des animaux (muscles déchirés, hémorragies et donc oxygénation appauvrie du cerveau) - puis celui des banderilles - harpons de 5 à 7cm plantés dans la chair dont le but est de réactiver sans cesse la douleur afin de rendre le taureau plus combatif après une phase de pique particulièrement éprouvante - et enfin celui de la mise à mort, n'est là que pour permettre aux animaux de gagner en humanité !! Voilà un raisonnement qu'il est puissant, comme aurait dit Coluche !
Si nous avions encore des doutes sur le fait que la corrida permettait à l'animal de gagner de l'humain (!), nous sommes par contre certains d'une chose, c'est qu'elle est un vrai révélateur de la perversité de l'homme, perversité absente chez le taureau qui lui, se fiche pas mal des élucubrations fantasmagoriques de Monsieur Casas.
Ces exemples suffisent à eux seuls pour donner un aperçu de l'état de délire dans lequel se trouve Simon Casas et ses amis aficionados qui, comme lui, ont une même passion aveugle pour la tauromachie ibérique. Ils passent leur temps à vouloir esthétiser une maltraitance et une torture animale, pour minimiser leur niveau de perversité et masquer une réalité d'une cruauté effrayante.
L'aficionado c'est ... quelqu'un qui fuit la véritable tragédie humaine, qui l'évite et la nie au lieu de l'affronter dans toute sa complexité, dans toute sa vraie grandeur affective, intellectuelle, métaphysique, morale...[ ]... Il projette de la manière la plus simpliste qui soit, ses propres malheurs inconscients, son "refoulé" personnel et social, sur un Autre, le COUPABLE (ici un animal) dont la mort le libère, mythiquement, de son identité honteuse. (*)
(*) La corrida, cette fausse tragédie - Henri CALLAT Professeur de philosophie